André Borbé en Concert

Quelqu'un qui compte pour moi

Depuis le temps que je veux te dire ça

Depuis le temps que je n’ose pas

Derrière mes sourires mes soupirs mon embarras

Il y a ses mots que je ne dis pas

Tu es quelqu’un qui compte pour moi

Tu es quelqu’un qui compte pour moi

Si tu savais combien je pense à toi

Si tu savais combien de fois

Malgré la pudeur qui dit que ça ne se dit pas

Je veux au moins que tu saches ça

Tu es quelqu’un qui compte pour moi

Tu es quelqu’un qui compte pour moi

Ma princesse

Mais qu’est-ce qui t’arrive mon cœur

Mais qu’est-ce qui te met en colère

Tu soupires tu regardes ailleurs

Et tu me supplies de me taire

D’habitude tu ris de bon cœur

Mon humour te rend plus légère

Mais aujourd’hui t’es pas d’humeur

Et je sens que je t’exaspère

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’le dirai plus si ça te gêne

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’le dis encore une fois je t’aime

Depuis déjà un bien trop longtemps

Tu n’veux plus de mes mots d’amours

Tu dis sois gentil maintenant

Je n’ai plus l’âge pour ces discours

Tu dis je n’suis plus un enfant

Tu voudrais changer tes atours

Je le vois depuis un moment

Tu es plus jolie chaque jour

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’le dirai plus si ça te gêne

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’le dis encore une fois je t’aime

J’avais pas remarqué la flamme

Qui s’est allumé dans tes yeux

Maintenant que tu joues aux dames

Tu veux qu’on te prenne au sérieux

Tu grandis ça n’est pas un drame

Mais ça me fait devenir vieux

Alors avant que tu sois femme

Garde-moi juste encore un peu

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’le dirai plus si ça te gêne

Ma princesse ma princesse ma princesse

C’est pas pour te faire de la peine

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’ai tant besoin de le dire quand même

Ma princesse ma princesse ma princesse

J’le dis encore une fois je t’aime

Un bandit

Si t’es un bandit

Je t’aimerai je t’aimerai

Si t’es un maudit

Je t’aimerai je t’aimerai

Si tu m’as menti

Je t’aimerai je t’aimerai

Même si tu m’oublies

Je t’aimerai je t’aimerai

Je t’aimerai

Comme j’ai jamais aimé avant

Je t’aimerai

Parce que j’peux plus faire autrement

Je t’aimerai

Tu vois pas qui je suis pourtant

Je t’aimerai

Ne cherche pas c’est évident

Et quoi qu’il arrive

Je serai à ts côtés

Et où que tu vives

Tu seras dans mes pensées

Aucune tentative

Ne pourra me changer

Si t’es un menteur

Je t’aimerai je t’aimerai

Si t’es un tricheur

Je t’aimerai je t’aimerai

Si tu m’portes malheur

Je t’aimerai je t’aimerai

Même si tu m’fais peur

Je t’aimerai je t’aimerai

Et quoi qu’il se passe

Même si j’ai beaucoup de peine

Et quoi que tu fasses

Si j’ai honte si tu me gênes

Aucune menace

N’empêch’ra que je t’aime

Si t’es un vaurien

Je t’aimerai je t’aimerai

Si t’es loin reviens

Je t’aimerai je t’aimerai

Si tu n’aimes plus rien

Je t’aimerai je t’aimerai

Mais si tu d’viens bien

Je t’aimerai à tout jamais

Je t’aimerai

Comme on peut aimer un enfant

Je t’aimerai

Parce que j’peux plus faire autrement

Je t’aimerai

Ne cherche pas c’est évident

Je t’aimerai

Je suis ton père tout simplement

Le petit jour

Je me lèverai de bonne heure

Ce matin

Je goûterai le bonheur

Qui m’attend

Pas un jour de vainqueur

Juste un jour de douceur

Il fera peut-être encore noir

Ce matin

Mais je sortirai pour voir`

Ce qui attend

Pas un jour de victoire

Juste un beau jour d’espoir

J’attends le petit jour

J’attends le petit jour

Que le monde s’éveille enfin

J’attends le petit jour

J’attends le petit jour

Que tout change ce matin

Y aura des enfants partout

Ce matin

Un ami au rendez-vous

Qui m’attend

Pas un jour pour les fous

Juste un jour fait pour nous

Il y aura des gens dans les rues

Ce matin

Avec le regard ému

Qui attend

Pas un jour de cohue

Juste un jour bienvenu

Ca paraît à peine croyable

Un monde plus supportable

Mais si c’était pas un rêve

Et qu’enfin le jour se lève

Y aura plus de courte paille

Ce matin

Tout le monde aura du travail

Qui l’attend

Pas un jour de travail

Juste un jour à ma taille

On dansera par millier

Ce matin

Chacun pourra s’apprécier

Il est temps

Pas un jour de pitié

Juste un jour d’amitié

En chocolat

Ah si l’on pouvait voir

À l’intérieur des gens

Comme ces lunettes pour voir

À travers les vêtements

On verrait sans pudeur

Ce qu’ils ont dans le ventre

Ce qu’ils sont sur le cœur

Et s’ils sont durs ou tendres

Moi je n’aurais pas peur

Devinez-vous pourquoi

À l’intérieur

Je suis en chocolat

Ah ce serait super

De tout voir sous la peau

Ça changerait les critères

Qui est laid qui est beau

On y verrait plus clair

Qualités et défauts

Qui a un cœur de pierre

Qui un cœur d’artichaut

Bien souvent

Je la sentais fragile

Sans l’avouer pourtant

Elle chantait en bossant

Et dépannait toutes les voisines

Moi depuis

Je n’ai pas fait grand chose

Aux questions qu’elle me pose

Je réponds par de fausses

Histoires de héros comme dans les films

Je lui dis

Des idioties

Demain matin je sauve le monde

Si elle savait combien je l’admire

Peut-être un jour j’oserai lui dire

Un petit morceau bruyant

C’est étrange

Ce qui nous passe par la tête

Certains jours

Ces dimanches

Où l’on regarde par la fenêtre

Le ciel lourd

Quand on attend que le temps change

Mais que rien ne se passe autour

Que la réponse du silence

Nous pousse à jouer un mauvais tour

Un petit air pour déranger

Un petit morceau bruyant

Un petit truc pour soulager

Le besoin d’être méchant

C’est bizarre

Ce qu’il y a sous nos fronts

Tout plissés

Certains soirs

Quand on a rien fait de bon

La journée

Quand on sent tout plein d’éclairs noirs

Nous sortir par les trous du nez

Que l’énorme envie d’en faire voir

Nous pousse à jouer les vrais casse-pieds

C’est curieux

Quand d’autres font la fête

Et s’amusent

On sent mieux

De faire la mauvaise tête

Sans excuse

Quand on attend que tout s’arrête

Mais que ça dure et que ça use

Que l’ennui de se sentir bête

Nous pousse à jouer une autre ruse

La mer meurt

Je ne suis pas né de la dernière pluie

Il en est tombé des litres depuis

On est débordé pris dans le roulis

Mais ce grand danger qui donc s’en soucies

Ce sentiment vague

M’engloutit me brise l’âme

La mer meurt

J’écume de rage

À la pensée de ce drame

La mer meurt

Au fond, c’est clair et nous aurions dû voir

Les embruns s’échouer dans le vent du soir

On est tous mouillés dans cette sale histoire

La note est salée c’était à prévoir

Ce sentiment vague

M’engloutit me brise l’âme

La mer meurt

J’écume de rage

À la pensée de ce drame

La mer meurt

Ce désastre immense laisse un goût amer

On ne peut, je pense faire machine arrière

S’il reste une chance, il faudra tout faire

Avant que s’avance l’ère du grand désert

Ce sentiment vague

M’engloutit me brise l’âme

La mer meurt

J’écume de rage

À la pensée de ce drame

La mer meurt

Un garçon si gentil

Il est gentil

Tous les gens lui sourient

Il est poli

Il dit toujours merci

Très gentil, très poli

Il est savant

Il n’dit pas d’idioties

Il est charmant

Et tout lui réussit

Très savant, très charmant

Mais c’est étrange

Il n’a aucun ami

Quel dommage

Un garçon si gentil

Il est sérieux

Jamais on ne le punit

Il est soigneux

Il n’use pas ses habits

Très sérieux, très soigneux

Il est discret

Il ne fait aucun bruit

Il est propret

Jamais de pipi au lit

Très discret, très propret

Mais c’est étrange

Il n’a aucun ami

Ses yeux d’ange

Ressemblent à des fusils

Il est comme ça

Il n’est jamais comme ci

Il est extra

Il est exquis à ski

Très comme ça, très extra

Il est honnête

Il ne vole que de nuit

Il est très chouette

Et il croit qu’on l’envie

Très honnête, très très chouette

Mais c’est étrange

Il n’a aucun ami

Quel dommage

Un garçon si gentil

Mais c’est étrange

Il n’a aucun ami

Ses yeux d’ange

Ressemblent à des fusils

Le grand V

C’était un homme un peu étrange

Notre gentil voisin

Il s’en allait tous les dimanches

Caméscope à la main

Il se fichait des paysages

Croisés sur son chemin

Il ne filmait que les nuages

Dans le ciel du matin

Regarde

Quelques fois les jours de vacance

Je partais avec lui

J’étais à la fin de l’enfance

Lui la fin de sa vie

Il parlait avec éloquence

Du beau temps de la pluie

Aujourd’hui lorsque j’y repense

Je l’entends qui me dit

Regarde

Ce grand V qu’on voit dans les cieux

C’est un vol d’oies sauvages

Regarde

Et moi je voyais dans ces yeux

Toute une vie d’homme sage

Regarde

C’est pas difficile d’être heureux

En suivant les nuages

Regarde

Et moi je rêvais d’être vieux

En ayant le même âge

Un soir sous un ciel de métal

Je rentrais chez moi

Ma mère m’a dit d’un air si pâle

Le voisin s’en va

On l’a conduit à l’hôpital

Il dit qu’il a besoin toi

Apporte-lui vite c’est vital

Tous les films de sa caméra

On s’est regardé la totale

On s’est fait le grand cinéma

Avant de rejoindre les étoiles

Il m’a dit n’oublie pas

Si tu lèves les yeux tu me vois

La grande aventure

C’est la grande aventure

C’est toi dans tes chaussures

Qui décide de ce que tu seras demain

Il n’y a que toi pour faire bouger tes mains

Alors viens… t’inquiète pas

Si parfois tu as de la peine

Dis toi bien que moi, je t’aime

Et rien ne pourra jamais changer ça 

Si tes yeux jouent les fontaines

Ou qu’une poussière te gène

Tu pourras toujours compter sur moi

Ecoute-toi

Bien sûr on a tant de questions

Pourquoi ce monde n’tourne pas rond

Quand on attend des solutions

Personne ne nous répond

N'écoute pas

Ces bruits qui courent

A la vitesse du son

Au fond de toi

Tu sais si tu as tort

Ou bien raison

Ecoute-toi

Prends cet air-là

Chante-nous ça

Sois vraiment toi

Bien sûr on cherche à tout savoir

Avant le jour du grand départ

La réponse est dans le miroir

On est des gens à part

N'écoute pas

Ces bruits qui courent

A la vitesse du son

Au fond de toi

Tu sais si tu as tort

Ou bien raison

Ecoute-toi

Prends cet air-là

Chante-nous ça

Sois vraiment toi

Bien sûr on peut toujours dire oui

On entend ce qu'on a envie

Chacun se fait à son ouïe

Son avis sur la vie

N'écoute pas

Ces bruits qui courent

A la vitesse du son

Au fond de toi

Tu sais si tu as tort

Ou bien raison

Ecoute-toi

Prends cet air-là

Chante-nous ça

Sois vraiment toi

Tous formidables

Que chacun aujourd'hui

Soit célèbre un quart d'heure

Et qu'on souligne en lui

Ce qu'il a de meilleur

Il est temps qu'on oublie

De se sentir coupable

Laissons la modestie

Aux morales des fables

Puisqu'on est tous tous formidables

On est tous tous formidables

Tous tous formidables

On est tous tous formidables

Que chacun ce soucie

D'effacer ses rancœurs

Pour qu'il n'y ait plus ici

Ni perdant ni vainqueur

N'encombrons plus nos vies

De doutes interminables

Le bonheur est servi

Mettons-nous tous à table

Puisqu'on est tous tous formidables

On est tous tous formidables

Tous tous formidables

On est tous tous formidables

Chacun pour ce qu'il peut

Chacun pour ces promesses

Chacun pour son Dieu

Chacun pour sa sagesse

Chacun pour sa rage

Chacun pour sa tendresse

Chacun pour son courage

Chacun pour sa paresse

Puisqu'on est tous tous formidables

On est tous tous formidables

Bercer

Bercer, bercer d’illusions

Bercer, bercer de chansons

Bercer tous les gens

Qui roulent à vive allure

Dans le flot oppressant

Du serpent des voitures

Bercer les passants

Qui ont sur la figure

Du lever u couchant

Les traces d’une vie dure

Bercer les parents

Qui oublient de dormir

Pendant des mois durant

Pour bercer et nourrir

Bercer les enfants

Qui ont dans leur sourire

La force du présent

Pour changer l’avenir

Tout le monde s’exerce

A cacher cette faiblesse

On se disperse

Mais tout le monde rêve qu’on le berce

Bercer les adolescents

Qui gravent sur les murs

Les signes dérangeants

De la peur du futur

Bercer tendrement

Pour panser les blessures

Nous soulager un temps

Du poids de nos armures

Bercer les mourants

Juste avant de partir

Qu’ils voient en s’en allant

Leurs plus beaux souvenirs

Bercer tendrement

Pour donner du plaisir

Nous soulager un temps

De ce qui fait souffrir

Tous tout seuls

Ne vois-tu pas la terre

Elle est tout abîmée

Les hommes ne manquent pas d'air

Mais ça ne va pas durer

On est tous tout seuls au monde

Tous on est tout seuls tout le temps

À chaque heure chaque seconde

Suffirait d'un rien pourtant

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'une lettre à changer

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'un pas à faire

Ne vois-tu pas la guerre

Elle veut nous déchirer

Les hommes sont trop fiers

Ou plutôt pas assez

On naît tous sur ce vieux monde

Tous on est si bien dessus

Pour que la terre reste ronde

Suffit qu'on ne la gâche plus

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'une lettre à changer

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'un pas à faire

Tu souris

En voilà de la belle audace

Quoi qu’il arrive toi tu souris

Et de là ta beauté ta grâce

Tous ceux qui te voient te sourient

De nos fronts les soucis s’effacent

Quand tu arrives et que tu souris

Il est temps de trouver nos places

Dans cette vie qui nous sourit

Si l’on veut

Comme toi

Etre heureux

Un jour il faudra que

Tout l’monde s’entende

Puisque tout l’monde s’ressemble et que

Tout l’monde s’attende à c’que

Tout le monde soit tendre

Si le bonheur habite en face

Toi tu traverses et puis tu souris

Avant que la chance ne passe

Tu la saisis elle te sourie

Pour que le reflet dans la glace

Sourie aussi toit tu souris

Rien en te fait perdre la face

Le gagnant c’est toi qui souris

Si l’on veut

Comme toi

Etre heureux

Un jour il faudra que

Tout l’monde s’entende

Puisque tout l’monde s’ressemble et que

Tout l’monde s’attende à c’que

Tout le monde soit tendre

Moins timide

Je m’étais juré

C’est décidé

C’est aujourd’hui

Que je lui dis

Dimanche après-midi

On est parti

Se balader

C’était un jour d’été

T’es mon amie

Je serais moins timide

Si tu me disais que tu

Même si je rougis

Ce serait moins pénible

J’oserais te dire que je

Je voulais glisser

Un mot discret

Entre elle et moi

Sans qu’aucun ne le voit

Voici que sous mes doigts

Brûlants d’émoi

L’encre a coulé

Effacé tout raté

T’es mon amie

Je serais moins timide

Si tu me disais que tu

Même si je rougis

Ce serait moins pénible

J’oserais te dire que je

Je me suis caché

Dans les fourrés

Tous mes amis

Me cherchaient aussi

Si tôt je fus surpris

Quand je compris

Qui me donnait

Ce baiser convoité

T’es mon amie…

Petite dame assise par terre

Dans son petit sac

Ses petites affaires

Posées dans les flaques

Sans aucune manière

Petite dame assise par terre

A la même place

Des journées entières

Elle reste de glace

Dans le froid de l’hiver

Petite dame assise par terre

Et moi je passe

Les yeux en l’air

Je sens la gêne

Qui me serre

Puis ça me passe

Sans rien faire

C’est une gêne passagère

Devant une tasse

Elle attend, elle espère

Que des passants crachent

Quelques francs de misère

Petite dame assise par terre

Si rien ne se passe

Si l’on ne veut rien faire

Elle tiendra la tasse

Encore combien d’hiver

Petite dame assise par terre

Et moi je passe

Les yeux en l’air

Je sens la gêne

Qui me serre

Puis ça me passe

Sans rien faire

C’est une gêne passagère