Tous Formidable

Que chacun aujourd'hui

Soit célèbre un quart d'heure

Et qu'on souligne en lui

Ce qu'il a de meilleur

Il est temps qu'on oublie

De se sentir coupable

Laissons la modestie

Aux morales des fables

Puisqu'on est tous tous formidables

On est tous tous formidables

Tous tous formidables

On est tous tous formidables

Que chacun ce soucie

D'effacer ses rancœurs

Pour qu'il n'y ait plus ici

Ni perdant ni vainqueur

N'encombrons plus nos vies

De doutes interminables

Le bonheur est servi

Mettons-nous tous à table

Puisqu'on est tous tous formidables

On est tous tous formidables

Tous tous formidables

On est tous tous formidables

Chacun pour ce qu'il peut

Chacun pour ces promesses

Chacun pour son Dieu

Chacun pour sa sagesse

Chacun pour sa rage

Chacun pour sa tendresse

Chacun pour son courage

Chacun pour sa paresse

Puisqu'on est tous tous formidables

On est tous tous formidables

C’est étrange

Ce qui nous passe par la tête

Certains jours

Ces dimanches

Où l’on regarde par la fenêtre

Le ciel lourd

Quand on attend que le temps change

Mais que rien ne se passe autour

Que la réponse du silence

Nous pousse à jouer un mauvais tour

Un petit air pour déranger

Un petit morceau bruyant

Un petit truc pour soulager

Le besoin d’être méchant

C’est bizarre

Ce qu’il y a sous nos fronts

Tout plissés

Certains soirs

Quand on a rien fait de bon

La journée

Quand on sent tout plein d’éclairs noirs

Nous sortir par les trous du nez

Que l’énorme envie d’en faire voir

Nous pousse à jouer les vrais casse-pieds

C’est curieux

Quand d’autres font la fête

Et s’amusent

On sent mieux

De faire la mauvaise tête

Sans excuse

Quand on attend que tout s’arrête

Mais que ça dure et que ça use

Que l’ennui de se sentir bête

Nous pousse à jouer une autre ruse

Je m’étais juré

C’est décidé

C’est aujourd’hui

Que je lui dis

Dimanche après-midi

On est parti

Se balader

C’était un jour d’été

T’es mon amie

Je serais moins timide

Si tu me disais que tu

Même si je rougis

Ce serait moins pénible

J’oserais te dire que je

Je voulais glisser

Un mot discret

Entre elle et moi

Sans qu’aucun ne le voit

Voici que sous mes doigts

Brûlants d’émoi

L’encre a coulé

Effacé tout raté

T’es mon amie

Je serais moins timide

Si tu me disais que tu

Même si je rougis

Ce serait moins pénible

J’oserais te dire que je

Je me suis caché

Dans les fourrés

Tous mes amis

Me cherchaient aussi

Si tôt je fus surpris

Quand je compris

Qui me donnait

Ce baiser convoité

T’es mon amie…

Sur le sofa

De la chambre jaune

J’attends Sophia

Ma grande et belle amazone

Elle rentrera

D’un instant à l’autre

J’observe le portrait du papa

Assis sur son trône

Sur le sofa

J’commence à rire jaune

Elle n’arrive pas

Je pâlis comme un fantôme

Si elle n’vient pas

D’un instant à l’autre

Je crains de finir dans le repas

Du papa sur son trône

Pourquoi tu penses à ça, dis ?

J’peux pas m’en empêcher

Pourquoi tu penses à ça, dis ?

J’peux pas m’en empêcher

Je suis amoureux de la fille d’un ogre

Mais j’ai peur lorsqu’elle me dévore du regard

Sous le sofa

De la chambre jaune

J’entends les pas

De Monsieur l’Ogre qui rôde

Il rentrera

D’un instant à l’autre

J’veux pas voir le portrait du papa

Qui n’est plus sur son trône

Pourquoi tu t’en vas pas, dis ?

Il va m’en empêcher

Pourquoi tu t’en vas pas, dis ?

Il va m’en empêcher

Je suis amoureux de la fille d’un ogre

Mais j’ai peur lorsqu’elle me dévore du regard

Sous le sofa

De la chambre jaune

J’entends tout bas

Mon cœur qui joue du trombone

Des bruits de voix

Des rires qui résonnent

Mais soudain la lumière s’en va

Je n’entends plus personne

Waou j’ai peur !

Ne me laissez pas tout seul dans le noir !

Waou j’ai peur !

Ne me laissez pas tout seul dans le noir !

Mon gros loup

Prends vite tes jambes à ton cou

Si tu ne veux pas que je te mange

Mon gros loup Yeh ! Yeh !

Je sens le ventre qui me démange

Je suis amoureux de la fille d’un ogre

Mais j’ai peur lorsqu’elle me dévore du regard

Ne vois-tu pas la terre

Elle est tout abîmée

Les hommes ne manquent pas d'air

Mais ça ne va pas durer

On est tous tout seuls au monde

Tous on est tout seuls tout le temps

À chaque heure chaque seconde

Suffirait d'un rien pourtant

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'une lettre à changer

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'un pas à faire

Ne vois-tu pas la guerre

Elle veut nous déchirer

Les hommes sont trop fiers

Ou plutôt pas assez

On naît tous sur ce vieux monde

Tous on est si bien dessus

Pour que la terre reste ronde

Suffit qu'on ne la gâche plus

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'une lettre à changer

De solitaire à solidaire

Il n'y a qu'un pas à faire

J’ai pas envie

Si je mange une main

De garder l’autre pour demain

J’ai pas envie

De croire aux martiens

Même si j’en ai vu plein

J’ai pas envie

Si je prends mon bain

De mouiller l’eau pour rien

J’ai pas envie

Que le matin

Revienne chaque matin

Je suis un boudeur

Un boudeur un boudeur

Bou-bou-bou-boudeur

J’ai pas envie

De faire rire les gens

Même si je suis très marrant

J’ai pas envie

D’être content

Ca devient très lassant

J’ai pas envie

Sans modestie

Qu’on reconnaisse mon génie

J’ai pas envie

Même si je le dis

De dire que j’ai pas envie

Mais si le matin

Une jolie fille qui passe

Me sourit en coin

L’air affable

Je sens que soudain

Mon coeur retrouve sa place

Et je redeviens

Très aimable

Aimer, aimer vraiment

Aimer comme on en rêve

On voudrait ça tout le temps

Sans repos sans une trêve

Aimer, aimer qui donc

Aimer bien mais pourquoi

On est tout seul au monde

Quand on ne s’aime déjà pas soi

Aimer ça ne s’apprend pas

Aimer c’est pas fini

Tout est à refaire chaque fois

Même quand on s’aime pour la vie

Aimer c’est incroyable

Aimer c’est inouï

Tout le monde en est capable

Même si parfois on l’oublie

Aimer un point c’est tout

Aimer pour être en vie

S’il vous plaît : aimez-vous

Qu’on puisse vous aimer aussi

Aimer chacun pour soi

Aimer chacun pour lui

S’il vous plaît aimez-moi

Et je vous aimerai aussi

Qu’est-ce que c’est

Qu’est-ce qui se passe

Qu’est-ce que j’ai fait

Qu’est-ce qui m’menace

Qu’est-ce qu’il m’arrive, ça me dépasse

D’où vient cette terrible grimace

Ce sourire tracé sur ma face

Je suis heureux

Qu’est ce que j’y peux

J’y suis pour rien

Si je m’sens bien

J’vous jure c’est vrai

J’fais pas exprès

Pardon… mais j’suis heureux

Est-ce dangereux

Est-ce normal

Est-ce contagieux

Est-ce bien légal

Est-ce vrai que ça ne fait pas mal

Faut-il courir à l’hôpital

Va-t-on en parler dans le journal

Je suis heureux

Qu’est ce que j’y peux

J’y suis pour rien

Si je m’sens bien

J’vous jure c’est vrai

J’fais pas exprès

Pardon… mais j’suis heureux

C’est l’amour

Ce cœur qui bat

C’est l’amour

Ce sourire la

Je suis heureux

Qu’est ce que j’y peux

J’y suis pour rien

Si je m’sens bien

J’vous jure c’est vrai

J’fais pas exprès

Pardon… mais j’suis heureux

De me dire que je…

Je sais très bien…bien…bien

Que je deviens trop…

Vous trouvez que…que…que

Je pourrais au moins

Moins vous m’en direz d’avantage

Et plus…plus ça n’ira pas mieux

Oh la la la la la la

Pourquoi voir à tout prix

Ce qui ne va pas ?

Oh la la la la la la

Parce que je suis

Comme ça

Moi je suis un…un…un…un

Incapable

Je suis incapable

Je suis insupportable

Insupportable

Je m’aperçois…çois…çois

Que je passe pour…

Pourquoi vouloir encore toujours

Me faire pire que je suis

Vous pensez que…que…que

Je peux tout au plus…

Plus vous mentirez d’avantage

Et moins je comprendrai beaucoup

Oh la la la la la la

Pourquoi voir à tout prix

Ce qui ne va pas 

Oh la la la la la la

Parce que je suis

Comme ça

Moi je suis un

Incapable

Je suis incapable

Je suis insupportable

Insupportable

Tout ça ne te mène à rien

A quoi ça sert

De te faire

Plus bête que tu n’en a l’air

J’ai tout essayé en vain

Mais rien à faire

De toute manière

Je ne fais que me déplaire

Incapable

Je suis incapable

Je suis insupportable

Insupportable

Jean ne veut plus être un enfant

Jean dit «j’ai déjà 3 ans»

Jean veut épouser sa maman

Jean dit «c’est quand qu’on est grand»

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Pense que seul

le bonheur est urgent

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Prends donc le présent

Pour un présent

Jean se moque de ses parents

Jean dit «j’ai déjà 13 ans»

Jean veut faire changer tous les gens

Jean dit «le monde est méchant»

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Pense que seul

le bonheur est urgent

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Prends donc le présent

Pour un présent

Jean veut gagner beaucoup d’argent

Jean dit «j’ai déjà 30 ans»

Jean n’écoute pas ses enfants

Jean dit «je n’ai pas le temps»

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Pense que seul

le bonheur est urgent

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Prends donc le présent

Pour un présent

Jean veut s’arrêter un moment

Jean dit «j’ai déjà 100 ans»

Jean sait bien que la mort l’attend

Jean dit «ce n’est pas pressant»

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Pense que seul

le bonheur est urgent

Prends ton temps Jean

Prends ton temps

Prends donc le présent

Pour un présent