Le Grand Possible

Depuis tout ce temps

Depuis tout ce temps 

Depuis tout ce temps on se tait

On attend

Et pourtant

Nos cœurs brûlent à faire fondre la banquise

Trop souvent

À présent

Voici l’ère

Du changement


C’est un nouveau chant

Le chant des partisans de paix

Qui s’étend

Un élan 

Dans les cœurs  de ceux qui croient au grand possible

Ardemment

Le mouvement

S’accélère

C’est l’air du temps


À nous braves gens

À nous de prendre le relai

Maintenant

En avant

Haut les cœurs qui battent fort sous nos chemises

Dans vingt ans 

Nos enfants

Seront fiers

De leurs parents


La chance


On roulait on roulait

Dans les villes encombrées

Sur des voies de bitume

On roulait

On ne roulera plus


On sentait on sentait

Les usines enfumées

Où l’espoir se consume

On le sentait

On ne s’en tirera plus


On voyait on voyait

Des oiseaux décoller

Le goudron de leurs plumes

On voyait

On n’en reverra plus


On rêvait on rêvait

D’eau claire et de forêts

Qui seraient nos fortunes

On rêvait

On ne rêvera plus


La chance

De vivre mieux dès demain

Elle est là on la tient

Entre nos mains

La chance

D’inventer une autre vie

Allez viens mon ami

On la saisit


On pansait on pansait

Les campagnes infectées

Les plaies du paysage

On pensait

On y pensera plus 


On mangeait on mangeait

Des bêtes terrifiées

Entassées dans des cages

On mangeait

On n’en mangera plus 


La chance

De vivre mieux dès demain

Elle est là on la tient

Entre nos mains

La chance

D’inventer une autre vie

Allez viens mon ami

On la saisit

La chance

De vivre mieux dès demain

Elle est là on la tient

Entre nos mains

La chance

D’inventer une autre vie

Allez viens mon ami

On la saisit

On rêvait on rêvait

D’eau claire et de forêts

Qui seraient nos fortunes

On rêvait

On ne rêvera plus


Ça ira


Salomé a fait pousser dans son jardin

Des lavandes et du jasmin

Gabriel fait son métier discrètement

Il aide des indigents

Il récolte l’eau glacée dans un bassin

Joseph ne gaspille rien

Et Stéfan dans son foyer en souriant

Accueille un nouvel enfant


Ce sont des gens ordinaires

Qui rendent la vie plus claire super super super


Ce n’est pas spectaculaire

Des gouttes d’eau dans la mer

Quelques grains dans le désert

Géant du Sahara

Mais lorsque je les vois faire

Chacun d’eux à sa manière

Sauve un bout de l’univers

Et je me dis ça ira

Oh je me dis ça ira


Maintenant Zoé ne mange rien qu’y a des yeux

Elle se dit que c’est mieux

Yves emmène ses amis dans la forêt

Il en connait les bienfaits

Elle travaille aux urgences c’est courageux

Lise fait tout ce qu’elle peut

Annick était à Bangui dans un projet

Pour reconstruire la paix


Ce sont ces gens ordinaires

Qui rendent la vie plus claire super super super


Ce n’est pas spectaculaire

Des gouttes d’eau dans la mer

Quelques grains dans le désert

Géant du Sahara

Mais lorsque je les vois faire

Chacun d’eux à sa manière

Sauve un bout de l’univers

Et je me dis ça ira

Oh je me dis ça ira

Si chacun à sa manière

Fait du mieux ce qu’il sait faire

Je me dis ça ira


Les grandes personnes

On traçait à la craie 

De gros traits sur les murs

Pour essayer de mesurer

Qui de nous dépassait

Qui était le vrai dur

On croyait que ça importait

Qu’être grand c’était être mûr  


On voulait être un homme

Grandir en un quart d’heure

On rêvait de faire tout comme

Moins épais que trois pommes

Pourtant même pas peur

On copiait les grandes personnes

On voulait être à la hauteur


Mais tu vois

Les grandes personnes

Sont parfois toutes petites

Mais grandes pour leur mérite

Moi je vois

Des grandes personnes

Aussi parmi les enfants

Les ados naissants et les adolescents


On croyait qu’il fallait

Devenir des héros

Atteindre toujours les sommets

Et souvent on était

Pas trop bien dans sa peau

Sans doute à force de penser

Qu’être doux était un défaut


Et c’est vrai de grands hommes

Ont marqué les mémoires

Combien ont eu des vies hors normes

Mais jamais on ne nomme

Les femmes qui sans gloire

Auront fait tout autant en somme

Changer le cours de notre histoire


Et tu vois

Les grandes personnes

Sont parfois toutes petites

Mais grandes pour leur mérite

Moi je vois

Des grandes personnes

Aussi parmi les enfants


Et puis les adolescents

Et pour moi

Les grandes personnes

Ce sont les petites gens

Dont le courage est simplement géant

Les grandes personnes

Ce sont ces petites gens

Dont le courage est simplement géant


Ferdinand

Voilà un homme qui ramasse des pierres

Et qui les glisse dans son sac de facteur

Sans se soucier des trous qu’elles vont y faire

Cet homme c’est sûr est un rêveur

Les gens s’étonnent devant tant de mystère

Mais Ferdinand continue son labeur

Ce qu’ils en pensent il n’en a rien à faire

Son rêve fou fait son bonheur


Hé ho ! C’est beau

Un homme qui s’entête

A faire un monde nouveau

Hé ho ! C’est beau

Ce drôle d’architecte

Qui suit ses idéaux


Pierre après pierre au bout de milliers d’heure

Dans son jardin dresse une cathédrale

Ce paysan qui s’invente sculpteur

C’est sûr est un original

Certains voisins sont peut-être moqueurs

Mais que fait donc ce bon monsieur Cheval

Dans cet ouvrage il a mis tout son cœur

Ce qu’ils en pensent lui est égal


Hé ho ! C’est beau

Un homme qui s’entête

A faire un monde nouveau

Hé ho ! C’est beau

Ce drôle d’architecte

Qui suit ses idéaux


Est-il beau ce palais

Dans quel courant d’art

Les questions sont innombrables

Mais l’exploit qu’il a fait

Est une œuvre rare

Et son courage admirable


Hé ho ! C’est beau

Un homme qui s’entête

A faire un monde nouveau

Hé ho ! C’est beau

Ce drôle d’architecte

Qui suit ses idéaux


Un enfant comme toi

Le métro s’est remis en marche

Le monsieur voit que tu te lèves

Et quand tu lui cèdes ta place

Il t’adresse un sourire qui te soulève


Si tu oublies la moustache

Si tu l’effaces de sa lèvre

Et si tu le regardes en face

Tu vois dans ses yeux un gamin qui rêve


Il a beau

Être fripé jusqu’au cœur

Sous les rides de la peau

C’est toujours à l’intérieur


Un enfant comme toi

Un enfant comme toi

Un enfant

Un enfant comme toi


Le quai bondé quand tu descends

Le bruit étouffé des portières

Et ce regard incandescent

Qui va te suivre la journée entière


Si tu repenses à cet instant

Si c’est la vie en un éclair

C’est comme un miroir qu’il te tend

Le vieux c’est toi dans des années lumières


Tu auras beau

Être fripé jusqu’au cœur

Sous les rides de ta peau

Il y aura l’enfant qui demeure


Et c’est beau

De se dire que le cœur

Se bat pour ses idéaux

Tant que brille à l’intérieur


Un enfant comme toi

Un enfant comme toi

Un enfant

Un enfant comme toi




Tu nous manques

Malgré la lumière

Qui laisse sur nos cœurs

Sa caresse légère

Malgré la poussière

Qui se pose en douceur

Sur les portraits d’hier

Malgré la vie qui danse

Et le temps qui avance

Tu nous manques


Malgré les sourires

Des amis qui entourent

Et savent soutenir 

Malgré les délires

Qui surgissent aux détours

D’un bon vieux souvenir

Malgré la vie qui danse

On feint l’indifférence

Tu nous manques


Tu nous manques

Tu nous manques

Tu nous manques

Tu nous manques

Malgré la vie qui danse

Il y a ce vide immense

Tu nous manques


Malgré les prières

Qu’on adresse sans savoir

Si elles trouvent un destinataire

Malgré les chimères

Des choses dérisoires

Qu’on fait pour se distraire

Malgré tout on y pense

Rien ne comble l’absence

Tu nous manques


Tu nous manques

Tu nous manques

Tu nous manques

Tu nous manques

Malgré la vie qui danse

Il y a ce vide immense

Tu nous manques


Au yo-yo

Vois-tu la boule

Qui descend le long d’un fil

Puis qui s’enroule

Si le geste est habile


Je me rappelle

L’exercice est difficile

Car la ficelle

N’est pas toujours docile


Hoho ! Tu connais ce jeu c’est le yo-yo

Hoho ! Tu le vois tout en bas puis tout en haut


Si je te parle

Aujourd’hui de ce joujou

C’est que les larmes

Roulent encore sur tes joues


Pense à la boule 

Qui remonte d’un seul coup

Si tes yeux coulent

Si parfois ton cœur joue


Au yo-yo au yo-yo 

Le cœur joue au yo-yo en yo-yo 

Au yo-yo au yo-yo 

Le cœur joue au yo-yo en yo-yo 

Le cœur joue au yo-yo



Hoho ! Tout le monde a le cœur en yo-yo

Hoho ! Le moral tout en bas puis tout en haut


Bonne nouvelle

Pour retrouver le moral

Repense à elle

Les jours où tout va mal


L’image est belle

Pour remonter d’un seul coup

Tiens la ficelle

Le jour où ton cœur joue


Au yo-yo au yo-yo 

Le cœur joue au yo-yo en yo-yo 

Au yo-yo au yo-yo 

Le cœur joue au yo-yo en yo-yo 

Le cœur joue au yo-yo



Ça suffit


Sur tous les murs

Dans toutes les écoles

Sur les peintures des enfants du monde entier


Il y a c’est sûr

Un peu d’herbe folle 

Un ciel d’azur une terre ensoleillée


Ohoho ohohoho


Qu’ils soient des villes

Ou qu’ils soient des champs

Chercheurs d’asile ou résidents des cités


Quand ils dessinent

Immanquablement 

Ce qui fascine c’est la simplicité


Ohoho ohohoho


Il y a de l’herbe

Il y a de l’eau

Un grand ciel vide et des oiseaux

Il y a de l’air

Il y a de l’eau

Ça suffit pour qu’un monde soit

Ça suffit pour qu’un monde soit beau

Ohoho ohohoho

Ça suffit pour qu’un monde soit beau

Ohoho ohohoho


À quoi ça sert

Cette course folle 

Que va-t-on faire d’un monde détraqué


Si nécessaire

Créons des écoles

Où les enfants nous apprennent à dessiner


Ohoho ohohoho


Il faut de l’herbe

Il faut de l’eau

Un grand ciel et puis des oiseaux

Il faut de l’air

Il faut de l’eau

Ça suffit 

Ça suffit pour qu’un monde soit beau