Le Petit Jour
Le petit jour
Je me lèverai de bonne heure
Ce matin
Je goûterai le bonheur
Qui m’attend
Pas un jour de vainqueur
Juste un jour de douceur
Il fera peut-être encore noir
Ce matin
Mais je sortirai pour voir`
Ce qui attend
Pas un jour de victoire
Juste un beau jour d’espoir
J’attends le petit jour
J’attends le petit jour
Que le monde s’éveille enfin
J’attends le petit jour
J’attends le petit jour
Que tout change ce matin
Y aura des enfants partout
Ce matin
Un ami au rendez-vous
Qui m’attend
Pas un jour pour les fous
Juste un jour fait pour nous
Il y aura des gens dans les rues
Ce matin
Avec le regard ému
Qui attend
Pas un jour de cohue
Juste un jour bienvenu
Ca paraît à peine croyable
Un monde plus supportable
Mais si c’était pas un rêve
Et qu’enfin le jour se lève
Y aura plus de courte paille
Ce matin
Tout le monde aura du travail
Qui l’attend
Pas un jour de travail
Juste un jour à ma taille
On dansera par millier
Ce matin
Chacun pourra s’apprécier
Il est temps
Pas un jour de pitié
Juste un jour d’amitié
Ecoute-toi
Bien sûr on a tant de questions
Pourquoi ce monde n’tourne pas rond
Quand on attend des solutions
Personne ne nous répond
N'écoute pas
Ces bruits qui courent
A la vitesse du son
Au fond de toi
Tu sais si tu as tort
Ou bien raison
Ecoute-toi
Prends cet air-là
Chante-nous ça
Sois vraiment toi
Bien sûr on cherche à tout savoir
Avant le jour du grand départ
La réponse est dans le miroir
On est des gens à part
N'écoute pas
Ces bruits qui courent
A la vitesse du son
Au fond de toi
Tu sais si tu as tort
Ou bien raison
Ecoute-toi
Prends cet air-là
Chante-nous ça
Sois vraiment toi
Bien sûr on peut toujours dire oui
On entend ce qu'on a envie
Chacun se fait à son ouïe
Son avis sur la vie
N'écoute pas
Ces bruits qui courent
A la vitesse du son
Au fond de toi
Tu sais si tu as tort
Ou bien raison
Ecoute-toi
Prends cet air-là
Chante-nous ça
Sois vraiment toi
Toutes petites vies
Je suis un garçon
Tout petit Tout petit Tout petit Tout petit
Je mène ma vie
Comme des millions
De gens par ici
J’habite une maison
Toute petite Toute petite Toute petite Toute petite
Achetée à crédit
Avec un balcon
Vue sur les soucis
Je vis dans un pays
Tout petit Tout petit Tout petit Tout petit
Avec un plafond
Où c’est chaque saison
La saison des pluies
Souvent je me dis
Je me dis Je me dis Je me dis Je me dis
Ce qui compte au fond
C’est ce qu’on fait de bon
Même si c’est tout petit
Pour nos toutes petites vies, toutes petites vies
Je suis un chanteur
Tout petit Tout petit Tout petit Tout petit
J’ai quelques amis
J’écris des douceurs
Pour qu’ils m’apprécient
J’ai parfois la peur
Toute petite Toute petite Toute petite Toute petite
Que d’être gentil
Et de bonne humeur
Ça n’ait pas suffit
Puis je tremble aussi
Tout petit Tout petit Tout petit Tout petit
À l’idée que par
Dieu sait quel malheur
La guerre resurgit
Je me tiens en vie
C’est la vie c’est la vie c’est la vie c’est la vie
Quand le gris m’effleure
J’arrose de couleur
Mes pensées mes soucis
Pour nos toutes petites vies, toutes petites vies
Un bandit
Si t’es un bandit
Je t’aimerai je t’aimerai
Si t’es un maudit
Je t’aimerai je t’aimerai
Si tu m’as menti
Je t’aimerai je t’aimerai
Même si tu m’oublies
Je t’aimerai je t’aimerai
Je t’aimerai
Comme j’ai jamais aimé avant
Je t’aimerai
Parce que j’peux plus faire autrement
Je t’aimerai
Tu vois pas qui je suis pourtant
Je t’aimerai
Ne cherche pas c’est évident
Et quoi qu’il arrive
Je serai à ts côtés
Et où que tu vives
Tu seras dans mes pensées
Aucune tentative
Ne pourra me changer
Si t’es un menteur
Je t’aimerai je t’aimerai
Si t’es un tricheur
Je t’aimerai je t’aimerai
Si tu m’portes malheur
Je t’aimerai je t’aimerai
Même si tu m’fais peur
Je t’aimerai je t’aimerai
Et quoi qu’il se passe
Même si j’ai beaucoup de peine
Et quoi que tu fasses
Si j’ai honte si tu me gênes
Aucune menace
N’empêch’ra que je t’aime
Si t’es un vaurien
Je t’aimerai je t’aimerai
Si t’es loin reviens
Je t’aimerai je t’aimerai
Si tu n’aimes plus rien
Je t’aimerai je t’aimerai
Mais si tu d’viens bien
Je t’aimerai à tout jamais
Je t’aimerai
Comme on peut aimer un enfant
Je t’aimerai
Parce que j’peux plus faire autrement
Je t’aimerai
Ne cherche pas c’est évident
Je t’aimerai
Je suis ton père tout simplement
Tout ce qu'elle dit est vrai
Il y a dans ce miroir
Une fille transparente
Au fond de ses yeux noirs
Plus de feu, que de cendres
Elle raconte des histoires
Difficiles à entendre
Pourtant il faut la croire
Il n’est rien qu’elle invente
Tout ce qu’elle dit
Tout ce qu’elle dit est vrai
Tout ce qu’elle dit
Tout ce qu’elle dit est vrai
Elle dit qu’elle se sent sale
Parfois tout la dégoûte
Sous son grand front trop pâle
Il n’y a que des doutes
Les mots qui lui font mal
S’échappe goutte à goutte
C’est si rare quand elle parle
Il faudrait qu’on l’écoute
Tout ce qu’elle dit
Tout ce qu’elle dit est vrai
Tout ce qu’elle dit
Tout ce qu’elle dit est vrai
Quand elle est seule elle danse
Jusqu’à en être ivre
Elle rêve que le silence
Ne puisse plus la suivre
Ce n’est pas une légende
Qu’elle a lue dans un livre
Un ogre de son enfance
Lui a pris l’envie de vivre
Tout ce qu’elle dit
Tout ce qu’elle dit est vrai
Tout ce qu’elle dit
Tout ce qu’elle dit est vrai
Tu souris
En voilà de la belle audace
Quoi qu’il arrive toi tu souris
Et de là ta beauté ta grâce
Tous ceux qui te voient te sourient
De nos fronts les soucis s’effacent
Quand tu arrives et que tu souris
Il est temps de trouver nos places
Dans cette vie qui nous sourit
Si l’on veut
Comme toi
Etre heureux
Un jour il faudra que
Tout l’monde s’entende
Puisque tout l’monde s’ressemble et que
Tout l’monde s’attende à c’que
Tout le monde soit tendre
Si le bonheur habite en face
Toi tu traverses et puis tu souris
Avant que la chance ne passe
Tu la saisis elle te sourie
Pour que le reflet dans la glace
Sourie aussi toit tu souris
Rien en te fait perdre la face
Le gagnant c’est toi qui souris
Si l’on veut
Comme toi
Etre heureux
Un jour il faudra que
Tout l’monde s’entende
Puisque tout l’monde s’ressemble et que
Tout l’monde s’attende à c’que
Tout le monde soit tendre
Il y en a
Il voit son père qui s’inquiète
Pourtant personne fait de reproches
Il voit cette homme qui s’entête
Pour pas rester les mains en poche
Tous les jours dans les journaux
A lire des annonces qu’il déchire
Il dit qu’il n’y a plus de boulot
L’enfant ne sait pas ce que ça veut dire
Il dit y en a du travail
C’est sûr y en a du boulot
C’est vrai y en a du travail
Oh ! oui y en a du boulot
Avant qu’on soit tous égaux
Il voit sa mère si fluette
Tenir quand la fatigue approche
Il voit cette femme qui ne s’arrête
Que quand le sommeil lui reproche
Sans répit et sans repos
Elle continue à lui sourire
Elle dit ça ira bientôt
L’enfant comprend ce qu’elle veut dire
Il dit y en a du travail
C’est sûr y en a du boulot
C’est vrai y en a du travail
Oh ! oui y en a du boulot
Avant qu’on soit tous égaux
Y a tant de forces qui s’émiettent
Tant de familles qui s’effilochent
Pour les doutes et pour les dettes
Qui font des trous au fond des poches
On joue le même numéro
On ferme les yeux pour se mentir
Comme si c’était que des mots
Mais l’enfant sait ce qu’il veut dire
Il dit y en a du travail
C’est sûr y en a du boulot
C’est vrai y en a du travail
Oh ! oui y en a du boulot
Avant qu’on soit tous égaux
Quelqu'un qui compte pour moi
Depuis le temps que je veux te dire ça
Depuis le temps que je n’ose pas
Derrière mes sourires mes soupirs mon embarras
Il y a ses mots que je ne dis pas
Tu es quelqu’un qui compte pour moi
Tu es quelqu’un qui compte pour moi
Si tu savais combien je pense à toi
Si tu savais combien de fois
Malgré la pudeur qui dit que ça ne se dit pas
Je veux au moins que tu saches ça
Tu es quelqu’un qui compte pour moi
Tu es quelqu’un qui compte pour moi
Que la vie est belle
J’ai tracé bien droit dans mon cahier
Une ligne verticale
Je voulais mettre à plat sur le papier
Ce qui va bien avec ce qui va mal
J’ai noté d’abord pour commencer
Ce qui me casse le moral
Si je n’ai pas encore tout terminé
Le cahier est rempli sans point final
Il y a un problème
On n’ose plus dire que la vie est belle
A cause des problèmes
On ne voit plus que la vie est belle
J’ai tracé d’un geste bien soigné
Des cadres aux formes ovales
Je voulais souligner sur le papier
Ce qu’on annonce de bien dans le journal
J’ai cherché d’abord pour commencer
Les articles bons pour le moral
Si je n’ai pas encore tout épluché
Je n’ai lu que des nouvelles tristes et sales
Il y a un problème
On n’ose plus dire que la vie est belle
A cause des problèmes
On ne voit plus que la vie est belle
Je ne sais pas
Je ne sais pas
Qui je suis
Je ne sais pas
Plus indécis
A chaque pas
Suis-je d’ici
Ou de là
Je ne sais pas
Il suffit que je repense à mon enfance
Aux odeurs, à la couleur de nos vacances
Et je change aussi
Il suffit que me revienne l’image ancienne
D’un pays, d’une famille qui serait mienne
Et je change aussi
Mais pourquoi
Je ne sais pas
Qui je suis
Je ne sais pas
Plus indécis
A chaque pas
Suis-je d’ici
Ou de là
Je ne sais pas
Il suffit que je m’enivre au creux d’un livre
Dans un roman, un récit qui me délivre
Et je change aussi
Il suffit que l’on me dise une bêtise
Un mot de trop, une parole agressive
Et je change aussi
Mais pourquoi
Je ne sais pas
Qui je suis
Je ne sais pas
Plus indécis
A chaque pas
Suis-je d’ici
Ou de là
Je ne sais pas
Il suffit d’une personne qui m’impressionne
D’un univers, d’une vie qui me passionne
Et je change aussi
Il suffit d’une lumière particulière
Dans tes cheveux, sur ta robe ou au travers
Et je change aussi
Mais pourquoi
Je ne sais pas…
Bercer
Bercer, bercer d’illusions
Bercer, bercer de chansons
Bercer tous les gens
Qui roulent à vive allure
Dans le flot oppressant
Du serpent des voitures
Bercer les passants
Qui ont sur la figure
Du lever u couchant
Les traces d’une vie dure
Bercer les parents
Qui oublient de dormir
Pendant des mois durant
Pour bercer et nourrir
Bercer les enfants
Qui ont dans leur sourire
La force du présent
Pour changer l’avenir
Tout le monde s’exerce
A cacher cette faiblesse
On se disperse
Mais tout le monde rêve qu’on le berce
Bercer les adolescents
Qui gravent sur les murs
Les signes dérangeants
De la peur du futur
Bercer tendrement
Pour panser les blessures
Nous soulager un temps
Du poids de nos armures
Bercer les mourants
Juste avant de partir
Qu’ils voient en s’en allant
Leurs plus beaux souvenirs
Bercer tendrement
Pour donner du plaisir
Nous soulager un temps
De ce qui fait souffrir